Ecole la Bretonnière, maternelle
Cité Amiral de la Bretonnière Dinan 1974-1996
Ecole publique Au début des années 70, dans un quartier qui vient de sortir de terre, la municipalité de Dinan décide de créer un nouveau groupe scolaire. C'est un mouvement qui dépasse Dinan puisque sur le département des Côtes-du-Nord, de 1971 à 1974, plus de 80 classes ont été crées, surtout dans de nouveaux quartiers. De plus, la scolarisation précoce des enfants de 2 ans est particulièrement élevée en Bretagne (un enfant sur deux contre 20% seulement dans l'ensemble de la France) et pour les élèves de 3 ans le taux de scolarisation est entre 80 et 90%. L'école de la Bretonnière à Dinan aura existé de 1974 à 1996. Sur le même site, dans les mêmes locaux, elle sera transformée en 1996 et on lui ajoutera des classes primaires et une nouvelle dénomination : l'Ecole élémentaire Yvonne-Jean Haffen. Cette école publique fonctionnera de 1996 à 2009 avant que l'école Diwan ne s'y installe quelques années plus tard. L'histoire de l'école Yvonne-Jean-Haffen est le prolongement de celle de la Bretonnière et elle est à retrouver, tout de suite en cliquant ici ou en bas de page quand vous aurez fini de lire cet article ! Notons que c'est aussi en 1973-74 que la cantine centrale est construite. Si vous avez des éléments pour compléter cet article (photos, témoignages...) merci d'utiliser le formulaire de contact en haut à droite...
Le chantier de construction de l'école de La Bretonnière En 1973, une nouvelle école maternelle publique commence à voir le jour : l'école Amiral de la Bretonnière. La ville a pris en charge la totalité des dépenses, à savoir 2 millions de francs pour le coût total de l'achat des terrains et la construction.
Cette construction de l'école est surtout basée sur l'élévation de murs en parpaings surmontés de poutrelles métalliques. D'ailleurs, des employés de la Ville ont participé à la construction de cette structure métallique. L'école de la Bretonnière en construction 1973. Bulletin municipal.
Quelques murs sont en pierres de taille.
L'école est prête pour l'ouverture. 1974 La rentrée a lieu le lundi 16 septembre 1974. Les parents découvrent l'intérieur de l'école qui est un ensemble moderne avec des salles spacieuses, bien desservies par de larges couloirs et une grande salle de jeux citée en exemple. Cette grande salle est utilisée comme bureau de vote le jour des élections. Le compte-rendu de cette première rentrée, publié dans Ouest-France le 17 septembre, montre bien le problème de la dénomination de l'école puisque seul le nom du quartier est mentionné : "A Dinan, les maternelles accueillent plus de 1000 bambins : 80 à Chauffepieds, 200 à la Garaye, 255 au Clos-Joli, 195 aux Fontaines et 250 au quartier Nord-Est"
L'école devient officiellement La Bretonnière. 1980
En raison de sa proximité avec la Cité Amiral de la Bretonnière, l'appellation officielle « La Bretonnière » sera donnée par le Conseil municipal le 18 novembre 1980 sur proposition de la directrice Christiane Nennot.
Ci-dessous, Christiane Nennot, derrière la pancarte "Maternelle A. de La Bretonnière", lors d'une réunion sur "L'enseignement à Dinan" au Théâtre des Jacobins sous la présidence du maire M. Blanchot. Il s'agissait pour le maire de montrer combien la Ville dépensait pour les écoles et de citer les 513 millions d'anciens francs pour les 3 écoles du quartier Nord-Est : La Source, La ruche, La Bretonnière; et de rappeler que "l'enseignement à Dinan coûte cher au contribuable" (D'après Ouest-France, 9 juin 1978).
Les effectifs de La Bretonnière : augmentation puis forte diminution L'école atteint rapidement 266 enfants en 1974. La municipalité décide alors d'ajouter deux autres classes, portant à sept le nombre total de divisions après les vacances de Pâques 1975.
Ci-dessous, des ouvriers municipaux travaillant à l'agrandissement de l'école. Photo René Benoit, bulletin municipal n°5 1975. Ci-dessous, des enfants dans la cour de l'école. Photo Ouest-France, bulletin municipal n°5 1975.
La présence de l'école et son dynamisme sont très profitables à l'animation du quartier (exemple ci-dessous avec la kermesse en juin 1976).
Paroles d'enfants "On jouait avec des vieux pneus en les faisant rouler". Régis à la Bretonnière en 1977
Ci-dessous, la piscine pour les enfants de maternelle, une initiative intéressante. 7 février 1983 Ouest-France
La baisse des effectifs
Dans les années qui suivent, les effectifs restent importants (232 élèves en 1979 pour sept classes). Mais bientôt les enfants manquent à l'appel et les enseignants et les parents se battent surtout contre les suppressions de postes, comme en 1981 (ci-dessous, article de Ouest-France du 25 mars 1981). Cet article traduit bien l'impossibilité qu'il y avait alors d'établir un dialogue entre des parents qui vivaient au quotidien les difficultés d'une école dans un quartier très défavorisé et une administration qui cherchait uniquement à appliquer une règle mathématique aboutissant fatalement à des suppressions de postes. Par la suite les choses changeront, dans une certaine mesure, avec des règles différentes de calcul prenant en compte les difficultés avérées d'une école pour lui attribuer des moyens supplémentaires. L'article montre aussi la tension entre la délégation de parents et l'Inspecteur d'Académie qui déclarait "Ces personnes sont irresponsables".
Un autre problème inquiète les parents et les enseignants : les locaux vieillissent (surtout les toitures plates) et des problèmes d'infiltrations d'eau empoisonnent le quotidien des usagers.
En 1989, une « manifestation » des enfants de la petite section avec leur enseignante se terminera à l'Hôtel de ville, provocant un coup de colère du maire. Le journal Ouest-France rapporte l'incident : « C'est scandaleux, s'exclame le maire, de voir des soi-disant éducateurs manipuler à ce point des enfants de 3 ans. Nous ne sommes pas en Roumanie ici ! ». Le maire faisant allusion à la directrice, son ancienne conseillère municipale, militante communiste.
L'association de parents n'était pas très fortunée mais les diverses animations et les repas, organisés en étroite collaboration avec les enseignantes, permettaient de financer des activités qui procuraient aux enfants de belles occasions de sortir de leurs classes et du quartier. Le milieu marin était privilégié car il permettait de découvrir, à peu de frais, les ports des environs et d'initier les enfants à la pêche à pied...
Ci-dessous, article du 25 mai 1994. Ouest-France Des photos des activités des enfants à la Bretonnière Ci-dessous, un jour de Carnaval, en 1990-91 Un coin jeux dans une classe, en 1990-91
La fin de l'école de la Bretonnière
En raison d'une baisse constante des effectifs, la municipalité va prendre la décision de transformer en profondeur l'offre scolaire sur le quartier. En 1996, pour la première fois de son histoire des classes primaires s'y installent. Pour bien montrer la rupture l'école s'appellera désormais l'Ecole Yvonne Jean-Haffen et cette nouvelle histoire est à suivre dans un autre article (en cliquant ici) Retour vers le sommaire en cliquant ici |
Par ordre alphabétique
Floury Claudine
Henry Christiane, vient de Dinan, les Fontaines
Jean Ida (née Pian), 1972
Lamotte Marylène, 1988 septembre, mi-temps
Lebars Catherine
Méheust Josette (née Jézéquel), 1971 à juin 73
Nennot Christiane (née Gicquel), 1973 Septembre à juin 1996
Pelé Annie, 1974
Péroux Annick
Quintin Annick, 1975
Rouault Denise (née Chausseblanche), 1973 septembre
Steunou Hervé
Portrait
Christiane Nennot, directrice de la maternelle La Bretonnière
Christiane Nennot. 1980 |
Christiane Nennot est née en 1944, dans sa jeunesse elle est d'abord élève à l'école publique de Broons puis rentre au Cours complémentaire avant d'intégrer l'Ecole Normale en 1960.
Elle va occuper
différents postes dans le département et en premier à Loudéac en 1964, à Dinan, à Plouër et en Guyane de 1971 à 1973 avant de devenir
la directrice de la maternelle La Bretonnière en septembre 1973. Elle y restera jusqu'en juin 1996, date de sa retraite.
Très
impliquée dans la vie politique sous la bannière du Parti Communiste aux élections municipales et législatives,
elle sera une figure de la vie dinannaise pendant une vingtaine
d'années.
Christiane Nennot essayait d'impulser des actions sociales au sein d'une école dont beaucoup d'enfants ne disposaient pas des mêmes chances d'accès à la culture et à la découverte de leur environnement (par des classes de découverte du milieu marin par exemple).
Portrait plus complet de Christiane Nennot en cliquant ici
Site Copains d'avant : vous y retrouverez quelques photos de classe comme celle reproduite ci-dessous.
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