mardi 12 mars 2024

Les Salésiens, l'école de rééducation, l'I.M.E Les Vallées, rue Beaumanoir à Dinan.

 
 
L' I.M.E Les Vallées scolarise des enfants aussi en dehors de la ville de Dinan mais a choisi de s'installer dans la ville centre. A ce titre cet établissement fait partie du paysage scolaire dinannais (Pour retrouver l'histoire de toutes les écoles de Dinan, cliquer ici). 

L'établissement a d'abord été connu comme L'institut salésien puis sous le nom de L’École de rééducation, et enfin de L'Ecole de perfectionnement. Il est devenu  ensuite un I.M.P (Institut Médico- Pédagogique) et enfin un I.M.E (Institut Médico- Educatif) appelé bien souvent IME Beaumanoir (du nom de la rue où il se situe) ou IME Les Vallées (du nom de l'organisme gestionnaire).
 
Cette histoire c'est, avant 1900, celle des enfants défavorisés socialement qui sortent rapidement du système scolaire. Puis progressivement, c'est le combat pour la prise en charge des enfants handicapés dans un parcours scolaire adapté.

 
Les origines de l'I.M.E : l'abbé Martin 1877
Le bâtiment principal de ce que nous connaissons de nos jours sous le nom d’Institut Médico-Educatif, visible de la rue Beaumanoir, fut construit par l’abbé Jean-Marie Martin en 1877, vicaire de la paroisse Saint-Sauveur à Dinan. Il fut secondé par un de ses cousins, le docteur Martin.
Le projet initial concernait la formation professionnelle des enfants de familles pauvres. 

L'établissement était alors connu sous le nom de Cercle catholique des ouvriers de Dinan.
C'était la déclinaison locale de l'oeuvre des cercles catholiques d'ouvriers, fondée en 1871 par Albert de Mun. 
 
L'I.M.E  derrière le mur de la rue Beaumanoir (photo R. Fortat)


 
L'inauguration se déroule le 10 mars 1877, le journal L'Union libérale des Côtes-du-Nord du 11 mars 1877 publie un communiqué du Comité du Cercle catholique. On apprend que l'évêque visitera les lieux et bénira la première pierre de l'édifice. 
La suite se passera dans la basilique Saint-Sauveur où on notera que sera chanté Le Cantique des Ouvriers.
 
 

 

L'inauguration du 10 mars 1877 est décrite dans un autre article de  L'Union libérale des Côtes-du-Nord du 18 mars 1877. Ce moment semble avoir été choisi pour coïncider avec une visite de l'évêque à Dinan.
 
 

Nous trouvons encore de nos jours la trace de la pierre sculptée dont il est question dans cet article de 1877. Elle est placée dans un mur d'angle, à droite de la porte d'entrée du bâtiment principal. 
On distingue la mention à peine visible Unum sint 10 mars 1877, date de la pose de la première pierre de cet ensemble. 
 
 
Pierre d'angle IME Les Vallées à Dinan. Photo R.F

 
Une deuxième pierre est ornée d'un blason. Est-ce celui des "armes épiscopales" évoquées dans l'article ? Ce ne sont pas celles des Salésiens qui arriveront plus tard...


Blason. Pierre d'angle, 29 rue Beaumanoir Dinan. Photo RF


 
La congrégation religieuse des Salésiens 1890
 
A la fin de l'année 1890, trois frères de la congrégation des Salésiens sont hébergés dans la famille Chupin. Il s'agit de P. Louis Ricardi, de Louis Nasi et de l'abbé Louis Mialhe.
Le nom des Salésiens fait référence à Saint François de Sales, vénéré par Don Bosco , le fondateur de la congrégation né en Italie en 1815.
Les Salésiens sont à peine à Dinan que, déjà, la presse locale ne voit pas cette arrivée d'un bon oeil.

L'Union libérale 21-12-1890. Archives départementales

L'Union Libérale. 11 janvier 1891. Archives départementales

 
Les trois salésiens rentrent dans les lieux en janvier 1891 avec trois objectifs : prendre en charge le Cercle Catholique des ouvriers, ouvrir un patronage du dimanche et poursuivre les constructions pour proposer un internat. Ces objectifs correspondent parfaitement à ce que cet ordre religieux s'est donné comme mission en direction de la jeunesse.
 
L'établissement portera alors le nom d'Orphelinat Dom Bosco, puis d'Oratoire de Jésus-ouvrier.(1)
 
 
 
 
L'organisation de l'établissement 1891-1899
Le père Ricardi est donc le premier directeur de l'établissement en 1891 et il le restera jusqu'en 1899.
 
A son origine en 1890-1891, la fonction de cet établissement n’était pas celle que nous connaissons aujourd’hui. En effet, la congrégation des Salésiens avait voulu fonder un lieu de formation professionnelle pour les orphelins ou les enfants de familles pauvres. 
La première rentrée a lieu en mars-avril 1891 mais la rentrée officielle ne se déroule qu'au mois de novembre avec 26 enfants.
Auguste Liziard, un laïc bachelier et professeur, assure la partie consacrée aux études, en particulier le latin.
Des ateliers sont aussi proposés et prennent une large place dans la formation (2 h le matin et 2h l'après-midi) : tailleurs, cordonniers, menuisiers et jardiniers.
La musique est également enseignée à raison de deux séances par jour.
L'établissement a du succès puisqu'il passe de 52 pensionnaires en 1892 à 95 en 1898. Mais l'année 1897 reste un très mauvais souvenir puisque 9 cas de typhoïde entraînent la fermeture temporaire de l'établissement, semble-t-il à cause de l'eau d'un puits.
Yves-Marie Pourvéer deviendra le deuxième et dernier directeur de l'établissement entre 1899 et 1903.
 
 
 
Les constructions des Salésiens. 1895-1896
Construit en 1895-1896, le bâtiment à l’arrière forme un U ; il est l'oeuvre du père Louis Ricardi, Supérieur de l’établissement à cette période. Son architecture rappelle l'Italie.
 
Cour intérieure de l'I.M.E construite en 1895 (photo R.F)




Bâtiment de l'I.M.E situé du côté Est (photo R.F)



 
Le temps des polémiques
L'installation des Salésiens va provoquer de nombreuses polémiques à Dinan.

Par exemple, la presse locale du 11 novembre 1901 (L’Union Libérale), rend compte du débat municipal autour de l’installation des Salésiens à Dinan. M. Jacquemin, conseiller municipal, les défend et rappelle que « cette oeuvre est utile aux intérêts dinannais !  D’abord ils ne sont pas étrangers…». Le reproche a en effet été fait de laisser des étrangers s’installer à Dinan… 

M. Jacquemin remonte aux sources des Salésiens : « On a reproché aux Salésiens leur origine italienne. Cette œuvre fut en effet fondée en Italie, à Turin, par Dom Bosco en 1848. Les Pères Salésiens sont venus s’installer à Dinan en 1890, ayant à leur tête le Père Ricardi, né à Nice et par conséquent français. » 

M. Jacquemin va continuer sa démonstration pour montrer combien les Salésiens à Dinan sont totalement français… et bretons ! : « Le père supérieur actuel de Dinan qui a remplacé le Père Ricardi est le Père Pauvert. Il est né à Lanvollon. Il y a à Dinan 9 Pères Salésiens, ils sont tous Français, 5 sont Bretons ». 

Un vif débat se poursuivra sur d’autres thèmes comme la concurrence exercée par l'activité artisanale des Salésiens par rapport aux artisans locaux.

Le vote final donne 12 pour, 7 contre et 2 abstentions et « le vote accordant l’autorisation aux Salésiens est accueilli par les bravos du public ». La rédaction du journal estime que c’est une « victoire du libéralisme et du bon sens sur le sectarisme et le Jacobinisme ».  


Ci-dessous, vitrail représentant Dom Bosco, église St Sauveur Dinan

 
Mais les polémiques vont continuer. Défenseurs et adversaires s’affrontent par presse interposée et au sein du conseil municipal.

Le sous-préfet M. Piette dans un rapport au préfet du 23 novembre 1901 rend un jugement sans nuance et définitif :

« Je résume brièvement mon avis sur l’établissement des salésiens de Dinan. C’est un parasite inutile, malfaisant même, importé de l’étranger, il faut l’extirper »

Le 4 juillet 1903, le Sénat rejeta la demande d’autorisation  de la congrégation et contraignit les Salésiens à l’exil en application de la loi du 1er juillet 1901 sur les associations.

L’œuvre de Don Bosco sera donc chassée de Dinan en 1903 (ci-dessous Ouest-Eclair 27 mai 1903). 
 
 

En 1900, les Salésiens avaient également ouvert une annexe dans la commune de Pleudihen, à Mordreuc mais le supérieur  P. Pourvéer avait imaginé une solution de repli vers Guernesey. C'est ce qui sera mis en oeuvre au moment de l'interdiction en 1903. Emile Cosson, né le 10 décembre 1865 à Ploubalay, le remplacera en 1911 et restera en fonction jusqu'en 1925.
Emile Cosson avait auparavant exercé des responsabilités dans l'établissement de Dinan où il était mentionné comme Préfet de la maison en 1892. 
 
 
Les Cordeliers dans les locaux des salésiens
En 1908, 1909 et au début de 1910, les Cordeliers utiliseront ces locaux pendant la fermeture de leur établissement. C'est l'abbé Le Fer de La Motte, supérieur des Cordeliers qui fit l'acquisition des bâtiments des Salésiens et en resta le propriétaire jusqu'à la fin de la Guerre 14-18. L'ensemble sera ensuite revendu aux soeurs de Créhen.

Plusieurs cartes postales éditées en 1908 témoignent de cette présence temporaire des Cordeliers dans les anciens locaux des Salésiens.
 




 

 
La congrégation de la Divine Providence de Créhen.
C’est le 22 août 1912 que le docteur J-M Chambrin, ex interne de l'hôpital Dieu de Rennes, maire et conseiller général de Plancoët, présente au Conseil Général un rapport demandant l’ouverture d’un établissement dans le département pour les enfants déficients intellectuels, ces derniers ne trouvant pas de place dans les classes primaires. 
 
 

Le refus de cette assemblée ne décourage pas le Dr J-M Chambrin.
Au cours de la session du Conseil général tenue en mars 1914, le docteur Chambrin présente un long rapport sur l'enfance déficiente et sur la nécessité de faire construire un immeuble par l'architecte départemental. 
Dans son édition du 16 juillet 1914, l'Eclaireur dinannais, fait état d'une demande du Préfet à la Ville de Dinan pour qu'elle construise ou installe un établissement pour "les enfants anormaux ou arriérés". La Ville répond avoir d'autres priorités...
 

La Guerre 14-18 survient et les locaux sont réquisitionnés.  
Ci-dessous, photo publiée par Jean-Luc Cottain en novembre 2023 sur le Facebook Le Pays de Dinan d'autrefois.


 
Après-guerre, le docteur Chambrin reprend plus tard son idée. Il contourne le problème de la construction et rentre en pourparlers avec la supérieure de la congrégation de la Divine Providence à Créhen et un accord est trouvé. La Supérieure accepte d’offrir gracieusement les locaux au département pour la création d’une école autonome de perfectionnement.
A la session d'avril 1919, le nouveau projet est accepté et l’accord est conclu : l’école ouvre le 19 mars 1920. L'inauguration a lieu le 9 septembre 1920, elle est présidée par le préfet M. Avril.
Pendant ce temps, à la fin des années 20 et au début des années 30, la paroisse Saint-Sauveur installe sa kermesse du mois de juin dans l'enclos des Salésiens. (article ci-dessous de Ouest-Eclair du 3 juin 1929)
 
 
Au début de l'année 1934, le dossier de "l'école des arriérés de Créhen" est de nouveau sur la table du Conseil général. 
Les locaux de la congrégation de la Divine Providence à Créhen  sont toujours à la disposition du département dans le cadre d'un contrat renouvelable tous les trois ans pour l'entretien des élèves, tous boursiers départementaux. L'enseignement primaire et la rééducation sont déjà assurés par des enseignantes laïques. 
Mais les locaux ne sont pas suffisants pour accueillir tous les enfants qui pourraient bénéficier de cet enseignement et de nombreuses familles essuient des refus malgré l'avis favorable de la commission spéciale médicale d'examen.
 
La congrégation serait prête à déménager sur Dinan si le Département prenait à sa charge les frais d'achat du mobilier scolaire indispensable et du matériel nécessaire pour les ateliers d'apprentissage. 
Un accord sera finalement trouvé...
 
 
En 1934 à Dinan, l'Ecole de rééducation.
 
En 1934, les sœurs organisent un transfert de leurs activités dans les locaux leur appartenant sur Dinan et installent au 29 rue Beaumanoir « une école de Rééducation » pouvant accueillir 120 élèves au lieu des 75 auparavant. 
Tout le matériel est amené à Dinan et la liste nous donne de précieux renseignements sur tout ce qui pouvait être utile pour une telle école.
 

 

 

 
Le 29 avril 1935, l'installation est terminée. Mlle Le Tacon est la directrice de l'école, mademoiselle Lainé et madame Le Cade en sont les institutrices adjointes.
 
Des plans sont dressés, qui présentent la répartition des différents locaux (classes, dortoirs...).
 

 
 

La remise en état des locaux des Salésiens est réalisée grâce à différents travaux : des murs de soutènement pour consolider la cour des garçons en bordure de la vallée, un étage supplémentaire dans un corps de bâtiment pour obtenir un dortoir supplémentaire, l’installation du chauffage central. 
 
On construit aussi un théâtre (bâtiment sur la droite de la photo ci-dessous).

 


Cette école poursuit depuis son origine sa mission d’éduquer les enfants déficients intellectuels avec des méthodes pédagogiques adaptées, à une époque où ils étaient très peu pris en compte.
Les sœurs de Créhen s’occupent des services généraux et de l’internat de l’établissement (Mère Madeleine exerce la direction avec un zèle reconnu). 
Le docteur Godard est nommé le 23 mai 1935 comme "médecin visiteur des enfants de l'école autonome de perfectionnement de Dinan".
 
 

En septembre 1936, deux nouveaux emplois d'institutrice sont créés.
Dans un courrier au Préfet, le docteur Godard signale le travail remarquable effectué par les élèves des ateliers.
 

En 1939, Mlle Lainé est en charge de la direction de l'école de filles et Mme J. Le Tacon en charge de celle de l'école de garçons, assistée de son adjointe A. Le Cade.
 
En février 1939, on voit apparaître un nouveau nom à la rubrique directrice : Mme J. Mouësan. J. Le Tacon se serait-elle mariée au début de l'année 1939 ?
 
Ci-dessous, d'autres bâtiments donnant sur la rue Beaumanoir.
 

 
Bâtiment administratif (vue de l'intérieur de l'établissement)
 

Les cours sont assurés par des institutrices et des instituteurs publics, pourvus d’un certificat d’aptitude à l’enseignement spécialisé. Le docteur Godard, médecin-chef de l’hôpital  psychiatrique de Léhon, examine tous les enfants à leur entrée et surveille ensuite régulièrement leur évolution. Cette triple association (religieuses, enseignants laïcs, médecin) permet de réussir à Dinan ce qui n’était alors pas très répandu en France. Un règlement intérieur fixe, dès 1937, les attributions de chacun pour une meilleure complémentarité et le maintien de bonnes relations entre les différents services. 

Cette école avait une solide réputation. Ainsi, dans un document intitulé « Rapports et délibérations » du  1er janvier 1937, on apprend qu’un projet de traité avec l’école de rééducation de Dinan est envisagé pour le placement des enfants arriérés éducables d’Ille-et-Vilaine. Il est mentionné dans ce rapport que  ce département place depuis de très nombreuses années des enfants titulaires d’une bourse départementale à l’école de rééducation de Dinan, « établissement qui offre toutes les garanties au point de vue de l’installation et de la capacité professionnelle du personnel ».

Les enfants du Finistère, dans la même situation, étaient également placés à Dinan dans les années 30 car, dans chaque département, les places étaient rares.  (Rapport du Préfet et délibérations du Conseil général du Morbihan 1er janvier 1937.)

En conclusion, les demandes affluent de loin. Mais peut-il en être autrement quand on sait qu’en 1932 il n’existait en France que 6 internats tels que celui de Dinan. Géographiquement, les élèves se répartissent par exemple au 31 mars 1945 de la façon suivante :  Côtes-du-Nord : 78 ; Ille-et-Vilaine : 11 ; Finistère : 9 ; Loire-Inférieure : 9 ; Morbihan : 8 ; Mayenne : 4 ; Calvados : 4 ; Orne : 4 ; Manche : 2 ; Seine, Hérault, Meurthe-et-Moselle, Sarthe : 1 par département. Total 133.
 

Quant au début de la seconde guerre mondiale et à la période de l'Occupation, le docteur Godard écrit : "La guerre survint et, avec elle, son cortège de restrictions et de dangers ; l'Ecole a tenu bon et a continué son oeuvre au milieu des mille difficultés de l'Occupation. Au lendemain de la Libération, elle perfectionna même son outillage professionnel en créant une "Annexe agricole".

 
 
L'organisation pédagogique 
Un ouvrage du Docteur Godard, publié en 1947, fait le point sur tout ce travail : « L’Ecole de Rééducation de Dinan, 25 ans au service de l’Enfance déficiente », édité par les Presses bretonnes. 
 

 
On y apprend que cette école départementale a commencé avec 7 classes (4 de garçons et 3 de filles). Le mobilier scolaire, l’outillage professionnel et l’aménagement des classes y a été pris en charge par le Conseil Général. 
 
L’école comprend un internat, une section de garçons et une de filles. Les institutrices tiennent à jour des fiches d’observations psycho-pédagogiques dressées par le Médecin de l’école, en accord avec l’Inspecteur de l’Enseignement primaire. 
 
Le personnel technique comprend : des chefs d’ateliers de cordonnerie (M. Lainé), de menuiserie (M. Malpot), de reliure (Sœur Bernadette depuis 1942, prenant la suite de deux relieuses dinannaises Mlle Sona et Mme Godman), de jardinage (M. Pimor) et de travaux de la ferme (M.Michel). 
En 1945, la directrice loue une ferme à la Landeboulou à Lanvallay (3 km de Dinan à pied). Les élèves cultivent la terre et s’occupent des chevaux en attelage et des vaches. Les filles se partagent entre le tricot, la couture-confection, la broderie et les cours ménagers. Ceux-ci comprennent le ménage, la cuisine, la buanderie-repassage et la couture-raccommodage. 
Les religieuses dirigent l’apprentissage des autres métiers ainsi que les différents travaux pratiques. Elles ont aussi la charge des mouvements de jeunesse d’esprit scout : les Cœurs Vaillants pour les garçons (légions des Cœurs d’Or, des Ardents, des Entraîneurs) et les Âmes Vaillantes pour les filles (les Conquérantes, les Rayonnantes et les Souriantes).
La situation dans la ville de Dinan  rend possible et facile un recrutement et un choix d’institutrices diplômées. La proximité de l’hôpital psychiatrique facilite le concours d’un médecin psychiatre et permet une rapidité d’intervention si nécessaire.
 
L’ouvrage revient sur les débuts difficiles de l’établissement mal accueilli par une partie de la population. Mais, à l’impression désagréable du début du fonctionnement de l’Ecole de Dinan, a succédé une opinion favorable. On trouve aussi dans cette monographie quelques considérations assez curieuses sur les vertus du climat de Dinan : « Ce site jouit d’un climat marin tempéré par une distance qui en atténue la rudesse tout en permettant, certains jours de grande marée, la montée du flot jusqu’à son voisinage immédiat…L’air de Dinan ne peut être que favorable à des enfants parmi lesquels des déprimés voisinent avec des instables et dont la déficience mentale s’accompagne souvent de mauvaise santé physique. » 
 
Les locaux apparaissent aussi quasi miraculeux : « Les bâtiments en forme de U, ouvert au sud, reçoivent au maximum les rayons du soleil et sont protégés des vents humides de l’ouest…Au cours des durs hivers de guerre notamment, malgré l’absence de chauffage des réfectoires et des dortoirs, les rondes chantantes et animées des enfants dans de vastes pièces, permirent aux religieuses de les protéger efficacement contre le froid. »


L’organisation pédagogique des classes de garçons en 1944, sous la direction de M. Tréguy est la suivante : 4ème classe Mlle Jouajan (initiation), 3ème classe Mme Briand (CP), 2ème classe Mme Huet (CP-CE1), 1ère classe M. Tréguy (CE2-CM1). 
 
Dans chaque classe, le système d’enseignement est le système des groupes mobiles, complété ou rectifié par le principe de l’individualisation de l’enseignement. Une garderie permet également aux enfants ayant des difficultés pour s’intégrer dans un groupe d’y venir progressivement ou de sortir de la classe en cas d’agitation. Certains élèves ne parlant que le breton sont aussi admis à la garderie.
 
La section des filles comprend 3 classes, la directrice est Mlle Lainé et ses collègues Mme Pichon et Mme Blais. Elle fait état des difficultés et des réussites des enfants. Ainsi en 10 ans, 3 élèves seulement  sont parvenues au niveau d’un cours moyen et une à celui d’un cours supérieur. Le but n’est certes pas de faire réintégrer la majorité des enfants dans le système scolaire mais on note que de 1933 à 1945,  18 garçons sont admis dans les classes primaires des écoles. Le Dr Godard peut affirmer : 
 
« A l’enfant malheureux de n’avoir pu s’adapter à l’école primaire, l’Ecole de la rue Beaumanoir redonne sa petite dignité d’écolier, lui procure des camarades, éveille son émulation et suscite en lui, par ses mouvements de jeunesse, de l’enthousiasme et de la fierté si favorables à sa rééducation. »

Les photos qui suivent sont extraites du livre du Dr Godard. 1947


 Classe de garçons




      Classe de filles



    Ateliers de cordonnerie



    Ateliers de reliure



  Les Coeurs Vaillants dans la vallée de la Rance



                          Les Âmes Vaillantes dans la cour intérieure
 
 
 
Après-guerre, la cour de l'école comme cadre de fêtes et kermesses
A la lecture du journal Ouest-France après 1945, on constate que la cour de l'école de rééducation, rue Beaumanoir est régulièrement le siège de manifestations festives organisées par des groupes ou associations de la mouvance catholique locale.
Par exemple, en 1947, ce sont les mouvements de la J.O.C (Jeunesse Ouvrière Chrétienne) de la C.F.T.C et de l'U.F.C.S qui organisent leur kermesse. Le journal note que la veille, sous les murs du château de la Duchesse Anne, s'était déroulée une fête nocturne avec un feu de camp, des chants et des danses. Le dimanche un défilé breton dans les rues de la ville était suivi en soirée, sur la scène de l'école de rééducation, par un drame théâtral, Le Luthier de Crémonne.
 
Ouest-France, dans son édition du 15 octobre 1948, annonce la prochaine kermesse JOC, CFTC, UFCS,  toujours  dans la cour de l'école de rééducation, rue Beaumanoir. Au programme, du cirque, le "guignol Dinannais", des dégustations...
 
En juin 1951, ce sont les écoles libres qui y tiennent leur kermesse : stands, pâtisseries, gaufres flamandes, salon de thé "A la Mouette d'Argent", jeux d'adresse, loteries, musée des curiosités, tournois de ping-foot, défilé de bicyclettes fleuries, chorale rennaise des Compagnons de la Marjolaine avec Suzanne Etrillard comme soliste, apéritif, concert à 18h, repas à 19h (150 couverts) et fête de nuit.
Durant toute la kermesse "la musique est déversée par les hauts-parleurs installés dans la galerie ceinturant la cour centrale".  (photo ci-dessous, Ouest-France 12 juin 1951). 
 

 
Ci-dessous, kermesse de 1955
 

 
Fête des mères et remise de médailles.

D'autres manifestations que les kermesses se tiennent dans les murs de l'école de rééducation. Ainsi le journal Ouest-France dans son édition du 9 juin 1947 nous décrit la Fête des Mères 1947 qui vient de se dérouler à l’Ecole de Rééducation : « Un fort agréable programme récréatif avait mis sur pied à cette occasion ». 

On apprend que plusieurs établissements sont regroupés à l’occasion : des élèves de l’Ecole de Rééducation, du Cours complémentaire de jeunes filles, de l’Ecole Notre-Dame de La Victoire et du collège de jeunes filles.

On pouvait y apprécier des numéros de clowns,  de chants, d’intermèdes comiques, la musique municipale. M. Aubert, le maire de Dinan avait dans une allocution « exalté le rôle des mamans et remis la Médaille de bronze de la Famille Française à six mamans méritantes ».

 


On apprend aussi dans le journal Ouest-France du 9 octobre 1950 que M. Pléven, Président du Conseil, remettra le 15 octobre, la Croix de Chevalier de la Légion d'Honneur, à Mère Madeleine, directrice administratives de l'établissement, en présence de Mgr Coupel, évêque de saint-Brieuc.

 
 
La disparition du Docteur Joseph Godard. 1952
 La fin de l'année 1952 est marquée par la disparition du docteur Godard qui avait tant fait pour l'école de rééducation. 
"La tête du cortège funèbre était constituée par les enfants de l'école de rééducation de Dinan, qu'accompagnaient des religieuses et des professeurs de l'établissement, puis par de nombreux membres du clergé".
 
Le docteur Joseph Gautier, avec une certaine émotion, prononce l'éloge de son confrère devant la tombe ouverte :
"D'abord médecin de campagne en Ille-et-Vilaine, le docteur Godard  fut attiré par la psychiatrie et s'y spécialisa après avoir repris ses études, qu'il acheva en 1925. Ses qualités professionnelles le conduisirent à occuper des postes importants comme celui de médecin-chef de la ville de Bégard, puis celui de médecin-chef de l'hôpital de Léhon, où, succédant au docteur Ollivier, il travailla pendant de longues années avec le docteur Lalanne, cette heureuse collaboration parvenant à faire de l'établissement un des hôpitaux psychiatriques les plus modernes de France.
Aussi bien que le docteur Godard avait-il été fait Chevalier du mérite social. Il était titulaire de la Légion d'Honneur à titre militaire.
On doit aussi noter, tant son désir de se dévouer était admirable, la part qu'il prit à la création de l'école de rééducation de Dinan et à la marche de l'oeuvre de redressement de Ker Goat.
Son sens social était très développé. Sa droiture et sa simplicité en faisaient, en outre, un honnête homme dans la plus parfaite acception du terme
."
(Ouest-France du 27 novembre 1952) 
 
Le docteur Jean Lalanne  prend la suite du docteur Godard. En août 1976 il prend sa retraite mais continue à être médecin consultant de psychiatrie à l’École de Rééducation de Dinan. (article complet sur la carrière du docteur Lalanne, ici)
 
 
L'école dans les années 50, 60, 70
Paulette Rouellée (ci-dessous en photo) a bien connu l'établissement dans les années 1950, 60 et 70 puisqu'elle y était enseignante. 
 


 
Son témoignage permet d'avoir une idée de la façon dont fonctionnait l'établissement :

« On m’a proposé de devenir institutrice dans cet établissement et j’ai accepté ce poste. Je me souviens qu’en 1956 Mlle Lainé était la directrice des classes publiques. Elle venait de Créhen. Sœur Dominique s’occupait de l’internat, elle a apporté beaucoup de changements positifs. 
 
Après c’est Monsieur Reigner qui a pris la direction. Il y avait un désir d’indépendance chez les enseignants par rapport à la direction religieuse. Nous avions des moyens pour enseigner. Beaucoup de personnes encadraient les enfants : des enseignants  formés,  les éducatrices (toutes religieuses), un aumônier,  un docteur (le docteur Lalanne de l’hôpital St Jean de Dieu), un infirmier, les responsables des ateliers pratiques. Au réfectoire la nourriture était de très bonne qualité. En 1956, nous avions plus de 200 élèves, peut-être 250 ? 
 
L’internat accueillait des garçons et des filles.  Les enfants étaient 20 ou 25 par dortoir jusqu’au moment où la D.D.A.S.S a revu les normes. Des salles de bains plus modernes ont été installées.
 
Beaucoup d’enfants venaient de l’assistance publique, ils ne repartaient pas aux vacances, l’école prenait tout en charge. Au niveau de la santé des enfants, j’en ai bien envoyé une cinquantaine chez un ophtalmologiste en 22 ans dans cet établissement… Tous les jours les enfants d’un dortoir assistaient à une messe avant de venir en classe. Dans les classes il y avait un crucifix…
 
J’ai pratiqué la méthode Freinet pendant toutes ces années. Les enfants s’intéressaient à de nombreux sujets. On sortait beaucoup, on allait au marché aux cochons sous le château, au marché aux veaux place Saint Sauveur. Les enfants aimaient bien toucher les animaux, ils les embrassaient ! Dans l’école on avait aussi des animaux, poules, canards et des cochons. »
 
 
 Ci-dessous, en 1952 Joseph Métrope (1886-1957), habite juste à côté de l'école de Rééducation et vient, en voisin, donner un coup de main ! (photo transmise par Loïc Métrope)
 

 

Un autre témoignage, mais "à hauteur d'enfant", nous apporte une connaissance différente de la vie dans l'établissement.
 

Mes souvenirs sur l‘école de rééducation au milieu des années 50, par Christiane Lefeuvre.

"Je suis née place des Cordelier, à Dinan, mais j’ai « déménagé» à l’âge de trois mois, rue Lesage ; Mon enfance a été baignée par ma proximité avec l’école de rééducation.

Enfants, filles et fils de «bons bourgeois catholiques de Dinan» nous avions la notion que cet établissement avait été fondé par les religieuses de Créhen et qu’il fallait leur avoir gréé. C’était une fierté.

Nous y allions régulièrement, chose positive car nous avons connu, dès notre plus jeune enfance, certains handicaps, sans problème, sans préjugé.

Mes parents étaient proches des religieuses.

Il m’est arrivé, à de nombreuses reprises, de manger dans le réfectoire avec les élèves. Mais ce qui me choquait c’était les punitions collectives que je ne connaissais pas dans une école classique : Un jour, après un repas, sans que je n’en comprenne la raison, tous les élèves ont du faire 2 à 3 fois le tour de la cour, accroupis, sauf moi !!!

J’avais 8 ou 9 ans et cela m’a choqué. La preuve : Je m’en souviens 65 ans plus tard.

Tous les matins, les élèves allaient à la messe. Catholiques ou pas ! Cela devait être le seul endroit où les garçons et les filles s’apercevaient.

La sœur infirmière, dans les années 1956, s‘appelait Sœur Apolline. Elle s’occupait des élèves de l’établissement, mais travaillait également à l’extérieur. Lorsque les cerisiers de notre jardin donnaient à profusion, nous allions en porter des cageots à l’école.

Le dimanche nous allions parfois voir la ferme «pédagogique». Je me souviens qu’il y avait des moutons sur le coteau de la Rance, des cochons, des poules. Pour nous, cela était une vraie ferme".

 
 
L'évolution de l'école. Les années 2000
  
L’école de Rééducation deviendra une Ecole Nationale de Perfectionnement en 1974 . Tous les aménagements ne sont d'ailleurs pas terminés pour la rentrée 74 qui est reportée au 15 octobre pour la moitié des élèves, soit 150 au total dont 120 internes. (Ouest-France du 14 septembre 1974).
 
L'établissement changera encore de nom pour devenir un Institut Médico-Pédagogique (I.M.P.), puis un Institut Médico-Educatif en 1993. Son recrutement dépasse largement celui de Dinan et il accueille des enfants d'âge primaire et des adolescents. 
 
De nouveaux bâtiments ont été construits avec un internat et un gymnase.
 
Plus tard, dans les années 2014, la presse locale fait état d'une possibilité de vente des bâtiments pour que l'Institut s'installe dans des locaux plus modernes.
De 2017 à 2019, une convention de coopération lie l'I.M.E à l'association Athéol et une direction commune est mise en place.  
L'association Les Vallées (créée en 1967) reprend ensuite la direction de l'établissement. Le S.E.S.S.A.D (Service d'éducation spéciale et de soins à domicile) continue de suivre les enfants. 

 

 
 
En septembre 2021, le public a pu visiter l'établissement lors des journées du Patrimoine. 
Les enfants avaient réalisé un panneau sur l'histoire de l'I.M.E (voir ci-dessous) en allant chercher des informations, en particulier dans le blog sur l'histoire des écoles de Dinan. C'est aussi l'utilité de cet outil...
 



 

Liste (très incomplète) d’enseignants de l’école de rééducation

 

1935

Mlle J. Le Tacon, directrice de l'école, mademoiselle Lainé et madame Le Cade, institutrices adjointes.

 

1939

Mme J. Le Tacon, directrice de l'école de garçons ; Mme A. Le Cade, adjointe ; Marie-Ange Tréguy, adjoint.

Mlle Lainé, direction de l'école de filles.

 

1939, février

Mme J. Mouësan, directrice. On peut se demander si c’est le nom de Mlle J. Le Tacon qui se serait mariée ?

 

1944

Marie-Ange Tréguy, directeur de l’école des garçons et 1ère classe (CE2-CM1), 4ème classe Mlle Jouajan (initiation), 3ème classe Mme Briand (CP), 2ème classe Mme Huet (CP-CE1).

Mlle Lainé, directrice de l’école des Filles ; Mme Pichon et Mme Blais, adjointes.

 

1949

Le Journal Officiel du 31 juillet 1949 nous apprend que Anne Marie Le Halper, née Labay,  née le 23 mai 1922 à Lescun (Basses-Pyrénées), institutrice publique à l'école des arriérés, est admise au CAP à l’enseignement des enfants arriérés.

 

Années 50

M. Tréguy, directeur de l’école des garçons jusqu'en 1954  (départ en retraite)

Marcel Boissière, né le 3 mai 1921 à Dinan, il deviendra plus tard directeur d'un grand établissement pour l'enfance inadaptée en Normandie, lire son portrait complet en cliquant ici

Paulette Rouellée, années 1950 puis années 60 et 70.

Collobert Yvonne, née Soubrane. Elle vient de l'école de Trélat-Taden. Elle sera en poste à l'école de rééducation de Dinan de septembre 1954 à Juillet 1955, nommée le 1er  octobre 1955 aux Fontaines.


Mme Briand, née Leroy. Elle est nommée en 1954.

 

Pierre Coignard, vient de l'école d'Evran en 1954. Arrivé à Dinan, il occupe le poste de directeur de l'école de perfectionnement. Son action au sein de l'établissement lui vaut d'accéder au grade d'officier des Palmes académiques en septembre 1969. (Ouest-France 26 juillet 1969)


Années 60

Marie-Annick Barillé

Raymond Chardevel, né le 13 septembre 1929 à Illifaut.
Il vient de l'école Honoré-le-Dû et il est nommé provisoirement en septembre 1969 à l' I.M.P de Dinan puis définitivement en 1970.

André Carré est nommé provisoirement en septembre 1969 à l' I.M.P de Dinan puis définitivement en 1970.

Hervé Chantel est nommé provisoirement en septembre 1969 à l' I.M.P de Dinan puis définitivement en 1970.


Années 70

Jean Herbaut est né le 5 mars 1939. Il est élève de l'école normale d'Auteuil (Paris) de 1955 à 1959.
Il est nommé à l'école Honoré-le-Dû à Dinan comme titulaire, de septembre 1971 à septembre 1973, avant d'arriver à l'I.M.P Dinan.

 
Années 90
 
Martine Guillot, départ en 1999 pour la classe de C.L.I.S.S à l'école Yvonne-Jean-Haffen.
 

Elles ont travaillé à l’I.M.E 

Deux articles de Ouest-France, publiés au début des années 2000, évoquent la carrière de deux femmes qui ont travaillé de nombreuses années à l'I.M.E. 

A travers ces deux portraits, c'est l'occasion de rendre hommage à toutes les personnes qui ont accompli leur tâche avec sérieux et discrétion dans cet établissement.


En 2002, Claude Paille, directeur de l'établissement, a retracé la carrière de Marie-Annick Barillé qui tire sa révérence, après 38 années d'activité à l’I.M.E. Elle y sera enseignante de 1964 jusqu'en 1975 avant de se reconvertir et d’y occuper les fonctions de secrétaire de direction.

"Avec le départ de Marie-Annick, c'est tout un pan de l'histoire de l'I.M.E qui disparaît" a déclaré le directeur.

 

D'après un article de Ouest-France du 11 janvier 2002

Photo ci-dessous, Marie-Annick Barillé et Claude Paille. Photo Ouest-France

 


 

En cette fin d’année scolaire 2002-2003, M. Aubert, secrétaire du comité d'entreprise de l'Institut médico éducatif, a évoqué la carrière de Michelle Regeard à l’I.M.E en rappelant qu’elle avait passé 29 années à la lingerie et à la buanderie de l'I.M.E où elle  était entrée en 1974. « Elle était devenue une figure emblématique de l'établissement, appréciée et aimée de tous. »

 

D'après un article de Ouest-France du 30 juin 2003

Sur la photo Mme Regeard au centre, à sa gauche Mme Leux, à l’extrémité à droite M. Aubert. Photo Ouest-France.

 


 
 
Si vous avez des éléments pour compléter cet article  (photos, témoignages...) merci d'utiliser le formulaire de contact en haut à droite...
 
Sources 
L'Union Libérale des Côtes-du-Nord, sur le site des Archives départementales. Page de Dinan, année 1877, vues 38 et 42.
Année 1890, 21 décembre. Année 1891, 11 janvier (vue 6)
 
Docteur Godard L’École de Rééducation de Dinan, 25 ans au service de l’Enfance déficiente, 1947, édité par les Presses bretonnes. Archives départementales des Côtes d'Armor.
 
Dossier sur l'école de rééducation pour enfants arriérés de Créhen. 1912-1933. Série 1T Enseignement. Archives départementales des Côtes d'Armor.
 
Rapports et délibérations. Conseil général d'Ille-et-Vilaine. 1er janvier 1937. En ligne sur Gallica.
 
 
Article de Loïc-René Vilbert, à Dinan : la porte Saint-Louis & le quartier du Haut-Bourneuf,  dans Le Pays de Dinan, année 2020, page 256, 257, 259, 260, 261 . 
 
 
Témoignage de Paulette Rouellée, recueilli par Richard Fortat en 2014 à Dinan.
 
 
Annales de Bretagne. 1992. Yves Le Carrèrès. Les salésiens de Dom Bosco à Dinan. 1891-1903, cliquer ici

Le livre, Les salésiens de Don Bosco à Dinan 1891-1903. Yves Le  Carrérès. Istituto storico salesiano. Roma, est disponible à la bibliothèque municipale de Dinan. FB.944.12 LEG

 

Site des Salésiens, portrait de Don Bosco, ici 

 

Site des Fédérations Françaises des Anciennes, Anciens et amis de Don Bosco. Oeuvres Salésiennes d'hier et d'aujourd'hui, ici 

 



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