mardi 27 février 2024

Ecole primaire Broussais Dinan. 1909-1999

L’école primaire Broussais
rue Broussais
1909-1999 
Fermeture de la classe enfantine en 1996 et du primaire en 1999
Ecole publique


 

L'école Broussais au collège des Filles de Dinan. Photo avant 1938. Archives départementales


Les premières institutrices en 1909 

 Mlle Bichemin et Mlle Turmel, sont les deux premières institutrices nommées en 1909 dans le cadre d'un cours secondaire pour les jeunes filles. 

Puis les cours vont se tenir dans la propriété Ker Even, rue Broussais où deux nouvelles classes primaires ouvrent en 1914. 

 

 

Les classes primaires dans le Collège communal de Jeunes filles de Dinan  1914-1936

 

Mme Nayel a 19 élèves en 1914 (15 en 1916, 14 en 1919). 

En maternelle, la classe enfantine de 12 élèves dirigée par Mlle Fourneaux (ou Fournaux) ouvre en 1914 (10 en 1916, 13 en 1919).

Le 14 juillet 1914, les élèves du collège de Jeunes filles donnent un concert : « Le choeur des toutes petites filles avec leurs poupées fut très gracieux ». (Ouest-Eclair 14.07.1914).



En 1932, la directrice organise une fête : les classes maternelles ont répété leur chanson mimée "recette pour faire les crêpes" et les classes primaires ont prévu d'y présenter Cendrillon "une petite féérie".

D'autres fêtes ont lieu dans les années 30 

 

Ci-dessous, Fête déguisée le 7 avril 1933 sur le thème des fleurs. Une photo publiée sur le site Copains d'avant par Simone Perron (Lesné) qui est la jeune fille au dernier rang au milieu avec un chapeau blanc pointu ! Danièle Mitterrand (Gouze) est au deuxième rang au milieu avec un point noir sur le col blanc.

1933. Collège de Jeunes filles de Dinan. Photo Simone Perron.

 

Ci-dessous, une autre Fête déguisée pour la fin de l'année scolaire 1934 sur le thème des marins ; la photo est aussi publiée sur le site Copains d'avant par Simone Perron (Lesné) qui est la jeune fille avec une croix sur l'épaule. Les filles portent des canotiers ou des imitations de coiffes bretonnes...

1934. Collège de Jeunes filles de Dinan. Photo Simone Perron.


Mme Menard, institutrice à Broussais (article complet en cliquant ici)

Mme J. Menard a marqué l'école de son empreinte. Eugène Doublet (1930-2013), longtemps conseiller municipal à Dinan, a été son élève. Il a conservé précieusement la photo de la classe où Mme Menard était son institutrice en classe enfantine et CP. Il se tient juste devant elle, sur sa gauche (photo ci-dessous).


1935-1936. Classe enfantine Broussais. Photo collection Eugène Doublet.

 

1936-1937. Classe enfantine, CP. Broussais. Photo collection Eugène Doublet.




La remise des prix. 1936

1936. Prix pour les élèves de la classe enfantine. Bibliothèque de Dinan

 

La remise des prix (ci-dessus, livret de 1936) est un rituel auquel on ne peut échapper dans une telle institution. Les résultats des meilleurs élèves du primaire y figurent comme ceux des élèves des différents niveaux du collège. Les photos de classe font aussi partie de la tradition.

1936. Prix pour les élèves de la classe enfantine. Bibliothèque de Dinan


 

Après 1945, le souvenir de l'héroïque directrice Marie Talet. 


Marie Talet dans son bureau.

Marie Talet est née à Bordeaux en 1884. Elle a assuré la fonction de directrice du collège de jeunes filles de Dinan de 1923 à 1933, et à ce titre elle était également la directrice de l'école primaire Broussais.

Ces années à Dinan ne seront pas faciles car marquées par un conflit ouvert avec le maire de l'époque Michel Geistdoerfer. 

Elle part ensuite diriger, à partir du 1er janvier 1933, le collège de jeunes filles d'Angers  (nommé collège Joachim-du-Bellay en 1934).  C'est là qu'elle est arrêtée  le 5 février 1943 avec l'économe et  4 autres enseignantes qui avaient formé un groupe de résistance. Toutes ces personnes aidaient des réfugiés et des jeunes filles d'origine juive. Déportée au camp de Ravensbrück, elle fait partie d'un groupe avec notamment Émilie Tillon (du groupe du Musée de l'Homme, mère de l'ethnologue Germaine Tillon). Elle meurt le 14 décembre 1944.

La ville d'Angers a honoré sa mémoire en donnant son nom à un groupe scolaire et une avenue.

Et à Dinan? Un premier article apprend le parcours dramatique et héroïque de l'ancienne directrice dans Ouest-France du 24 mai 1945.

24 mai 1945 Ouest-France

On sait qu'un service religieux fut célébré à la mémoire de Mlle Talet dans l'église Saint-Sauveur en 1945. Le conseil municipal, toutes les sociétés dinannaises, drapeaux en tête, y assistèrent ainsi que les délégations de toutes les écoles laïques et libres. Dans une délibération du conseil municipal en date du 4 juillet 1945, il fut même question que le collège des filles prenne le nom de « Collège Marie Talet ».

Ses qualités étaient enfin reconnues au sein de cette assemblée municipale et le vote fut adopté à l'unanimité: « Vous savez que tout récemment nous avons appris la mort en Allemagne de Mlle Marie Talet, déportée politique, qui a, durant de longues années, dirigé avec autorité et compétence cet établissement. En hommage à sa mémoire et aux idées qu'elle a courageusement manifestées jusqu'au sacrifice de sa vie, nous vous proposons de donner son nom à notre Collège de Jeunes Filles ». L'idée était généreuse et noble mais, en fait, le changement de nom ne se concrétisa pas.

Une soixantaine d'années plus tard, en 2017, le collège Broussais de Dinan a donné son nom à la salle de réunion du conseil d'administration.

Salle Marie Talet. Au fond M. Hérissé. Photo RF 2015

 

Pour en savoir plus sur Marie Talet, on peut se reporter à un article qui fait état de son passage difficile comme directrice du collège de filles, dans la revue Le Pays de Dinan 2016.

Un autre article beaucoup plus complet lui est consacré dans ce blog avec toute sa carrière à Dinan et des documents historiques sur la résistance et la Déportation, cliquer ici

Ne manquez pas, tout en bas de cet article, une petite anecdote qui réunit Marie Talet et Danièle Mitterrand !


Les années 50-60


11 septembre 1952. Ouest-France

De 1933 à 1952, on retiendra que la directrice de l'établissement était Augusta Vidal (article complet en cliquant ici). Sinon, peu de noms des enseignantes des années 50 nous sont parvenus, mais on peut citer ceux de Mmes Menard et Hesry.

1950. Classe de Mme Ménard. Broussais.

1951-1952. Classe de Mme Ménard. Broussais.

1952-1953. Classe de Mme Hesry. Ecole Broussais.


Le collège Broussais en 1962. Collection Musée de Bretagne. Image Heurtier

1967-1968 Classe de Cp, Mme Rivière. Photo Silvain Pinot, facebook "Tu es de Dinan si" mars 2024

Ci-dessus une photo de l'année scolaire 1967-1968 dans la classe de Mme Rivière. Les éléments pour identifier les noms sont transmis par Paule Le Grand.

Élisabeth Rivière (la fille de l'institutrice) est la plus petite sur la droite ; Paule Le Grand, la plus grande à côté. En partant de la gauche rang du haut la 4ème Fabienne Deslandes (imprimerie), Rand au milieu(debout) ; de gauche à droite 2nd Christine Destouches ; 3eme Sylvie Scardin (cycles)...

 

Années 70. L'école primaire Broussais

On peut considérer que depuis l'origine du collège, les classes élémentaires à Broussais ne formaient pas ce qu'on appelle une école mais étaient de simples classes annexées au collège.

Le statut de l'école va changer dans les années 70.

On apprend que "l'école de filles de la rue Broussais" a remporté la coupe du tournoi de football qui oppose les équipes présentées par les écoles publiques des environs à l'occasion de la Fête de la Jeunesse (19 juin 1971 Ouest-France).

En juin 1971, les inscriptions sont prises pour la rentrée à l'école primaire, "l'entrée se fait par le Lycée de jeunes filles" (9 juin 1971 Ouest-France)

En décembre 1975, "les parents d'élèves de l'école primaire mixte rue Broussais se sont constitués en conseil local de parents d'élèves (fédération Cornec) lors de leur réunion. La présidente élue est Mme Cornu" (Ouest-France 17 décembre 1975).

En 1976-1977, nous en avons deux traces : un document des archives municipales où figure l'école primaire Broussais, en tant que telle et un article de Ouest-France du 13 juin 1976 qui indique que la directrice prend les inscriptions pour les nouveaux élèves mais que "à la rentrée, ce sera le directeur M. Simon, qui se tiendra à la disposition des parents".

En 1976-1977, l'effectif total de l'école primaire Broussais est de 11è élèves pour 5 classes avec 78 filles et 39 garçons. On notre la prédominance des filles alors que les garçons sont majoritaires pour la même année à La Source, à La Garaye et à Honoré-le-Dû (et aux Fontaines la différence est minime)


 

Une extension pour l'école. 1978 

En 1978, la municipalité réalise une extension de l'école avec deux classes, des annexes et des sanitaires. Pour arriver à ce résultat on a transformé un dortoir pour en faire de nouvelles classes.

Cette année-là, les effectifs sont chargés : 128 élèves en primaire et 30 en classe enfantine.

Une classe enfantine accueille des enfants dès l'âge de 4 ans à partir de la rentrée du mois de septembre 1978.

Les contraintes matérielles sont importantes, l'école étant sur plusieurs niveaux. Au rez-de-chaussée, au niveau du billard, sont entreposées les tables et les chaises. Au niveau du primaire, il y a la classe de CE2 et la salle 60.

Encore au-dessus, se trouve une autre pièce avec le bureau du directeur Bernard Simon et les skis utilisés pour les classes de neige (photo ci-dessous).


Le grenier avec le matériel de ski. Photo RF

 

L'école de la fin des années 70 à la fin des années 90

Le témoignage de Josette Le Calvez, institutrice à l'école Broussais, nous éclaire sur la vie quotidienne de l'école. Elle y a enseigné de 1979 à 1996.

« J'ai connu l'école Broussais la première fois comme enseignante en 1963, à l'époque où j'ai passé mon C.A.P. J'étais en classe de CM1. La directrice du collège, Mme Pinécart, gérait les classes primaires. On allait chercher notre salaire à l'intendance (C'est l'intendante qui m'a donné la photo de classe en fin d'année).

En 1979, je suis revenue à Broussais pour y enseigner et je suis restée jusqu'à la fermeture de la classe enfantine en 1996.

Pendant 17 ans, j'ai été aidée dans mon travail de tous les jours par Jacqueline Bossard, l'aide maternelle. La classe enfantine se trouvait au premier niveau. On descendait quelques marches pour se retrouver dans le parc qui servait de cour, les grands arbres étaient très beaux. 

Quand il pleuvait, les enfants étaient dans la boue mais par temps sec, ils adoraient jouer à cet endroit. On avait une cloche pour faire rentrer les enfants mais un jour elle a été volée (il reste encore le support de cette cloche). Dans la salle où se trouve le club de billard, on avait notre préau. On pouvait y descendre par un escalier métallique intérieur. C'était bruyant quand les enfants passaient par là. Ce préau était poussiéreux, mal éclairé. Il avait certainement servi autrefois de salle de gymnastique car on voyait toujours des espaliers aux murs. On y faisait aussi nos fêtes de Noël".


 

La suppression de l'école maternelle. 1996

En juin 1996, la classe enfantine est fermée. C'est une décision municipale prise dans le cadre d'une vaste restructuration des écoles de Dinan.

Le journal Ouest-France rend compte d'une rentrée bien particulière, celle de septembre 1996 à l'Ecole primaire Broussais (texte ci-dessous) : 
 
 
"L'école Broussais est dirigée par Bernard Simon depuis vingt ans. Cette rentrée est marquée par la suppression de l'école maternelle. Cette restructuration a été l'occasion de nombreux travaux à Broussais. Désormais, l'entrée de l'école primaire ne se fait plus par celle du collège. Une entrée indépendante a été créée. Le directeur bénéficie maintenant d'un bureau ainsi que les enseignants. L'école Broussais a cinq classes pour 110 élèves. Deux nouveaux enseignants rejoignent l'équipe pédagogique. Il s'agit de Catherine Corvaisier qui prend le CE 2 et Stéphanie Le Peutrec qui prend le CE 1".
 
 
La rentrée 1997 dans la presse
Bernard Simon, 2ème à gauche ; Joël Sequard, 5ème à droite
 
1er septembre 1997. Ouest-France.

 

 

La fermeture complète de l'école. 1999

Après la classe enfantine en 1996, c'est au tour de l'école primaire de fermer en juin 1999.  Le matériel des classes primaires est déménagé vers les Fontaines.

Josette Le Calvez, institutrice à l'école Broussais, où elle a enseigné de 1979 à 1996, nous livre son sentiment sur cette fermeture.

"Peu de temps après la fermeture de l'école, je suis passée dans la rue ; il y avait quelque chose de changé...Ces vieux murs du préau étaient entièrement refaits pour le club de billard. J'enrageais : alors que pendant des années nous avions passé tant de temps avec des vieux murs en ciment, maintenant que l'école n'existait plus, ces locaux étaient rénovés ! "

 

 

 L'école Broussais après sa fermeture

Voici à quoi rassemblait l'école primaire Broussais quinze ans après sa fermeture ! 

Des tables, des chaises dans des locaux mis à la disposition de différentes associations...

Des sanitaires, parfois transformés en placards !

Le grand escalier qui n'a pas bougé !


 

Sources

Archives municipales de Dinan.

Bibliothèque municipale de Dinan.

Archives de Ouest-France

Revue mensuelle en ligne, L'enseignement secondaire des jeunes filles. Nomination d'institutrices entre 1907 et 1921

Photographie du collège en 1962, Heurtier, collection Musée de Bretagne, fiche complète en cliquant ici 

Entretiens avec Eugène Doublet,  avec Mme Urvoy en 2010, avec Joël Séquard en 2015.


Le Dinan républicain, 25 août 1938

Remarque : les archives de l'école Broussais semblent avoir disparu au moment du déménagement vers l'école des Fontaines.

 
Pour en savoir plus 
 
Lire Le Pays de Dinan 2022, un article intitulé "Aux sources du collège Broussais de Dinan". Richard Fortat

Lien pour accéder au livret de distribution des prix en 1939 pour l'école Broussais, cliquer ici

Article sur Jeanne Menard, cliquer ici
 
Lien pour accéder au livret de distribution des prix en 1936, cliquer ici

Lien pour accéder au site "Copains d'avant" Ecole Broussais Dinan, cliquer ici
 
Sur l'éducation des jeunes filles à Dinan, voir aussi l'article sur  L'école primaire supérieure et le texte de Mlle Leclerc'h, en cliquant ici

 
Si vous avez des éléments pour compléter cet article  (photos, témoignages...) merci d'utiliser le formulaire de contact en haut à droite...
 

L'école Broussais de Dinan. Photo R.Fortat.

 

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Liste (très incomplète) d'enseignant(e)s de l'école Broussais.
Ordre d'arrivée 1914-1999
 

 
Les directrices :
 
Mlle Marie Carnus (Jeanne, Marie, Louise), agrégée (école normale de Sèvres, septembre 1888?) directrice en 1909 du Cours secondaire puis du Collège en 1914, part directrice du collège de Coutances au 1er janvier 1917. Nommée directrice du collège de jeunes filles d'Evreux en 1921 et du Lycée, place Dupont-de-l'Eure,  en 1924.

Mlle Duchâtelet, remplace Mlle Carnus en 1917
 
Mlle Brevet, directrice du collège de filles de Montargis est nommée directrice à Dinan le 1er janvier 1921 et remplace Mlle Duchâtelet. Mais elle part à Toul 1921 !

Mlle Marie Talet, nommée en 1923, départ en 1933.

Mlle Augusta Vidal, célibataire, nommée en janvier 1933. Mme Vidal était directrice du Cours secondaire de Sarrebourg avant d'arriver à Dinan et restera jusqu'en 1952. Article complet à retrouver ici

 
Les enseignantes :
 
Mlle Bichemin, normalienne, institutrice provisoire
nomination en 1909 (et au moins jusqu'en 1914). Classe élémentaire du Cours secondaire
 
Mlle Turmel, normalienne, institutrice provisoire
1909. Classe élémentaire du Cours secondaire
 
 
Mme Nayel (ou Mayel?) Marie, née Le Coz
1914-1920 Classe primaire. En 1914, la nomination de Mme Nayel à Dinan, en congé, est assortie de la mention "emploi nouveau". En 1919, Mme Nayel obtient un autre congé.

Mlle Habert
1914, est remplacée par Mlle Fournaux.

Mlle Fournaux Marie-Amélie
1914-1918 Classe enfantine, nomination le 26 octobre 1914. Mlle Fournaux était répétitrice au collège d'Arras puis au collège de Saint-Germain-en-Laye avant d'arriver à Dinan.
Elle est ensuite nommée le 1er janvier 1918 au collège de Jeunes Filles d'Avignon.
 
 
Mme Willard, institutrice (1ère classe) au collège de jeunes filles de Valenciennes, est nommée institutrice (1ère classe) au collège de jeunes filles de Dinan le 1er janvier 1918, en remplacement de Mlle Fournaux qui est nommée à Avignon.

Mme Gillard
1914 Classe enfantine
 
Mlle Habert
1914, remplacée le 1er janvier 1915 par Mlle Fournaux


Mlle Gillaud
1914, cours secondaire
 

Mme Galy
22 septembre 1914, Mme Galy, institutrice au collège de Pamiers est nommée à Dinan

 
Mlle Louise Grare
1917-1919 Classe enfantine, est nommée à Caen en 1919
  
Mme Mathilde Taillefer
1919-1921 Classe enfantine, institutrice qui vient de St Germain des Prés dans le Loiret et remplace Mlle Louise Grare

Mme G. Ragué , répétitrice de collège de jeune filles est nommée
institutrice (6ème classe) au collège de jeunes fillles de Dinan en remplacement de Mme Nayel en congé (1er janvier 1920).
1920-1923 primaire

Mme G. Fabre
départ en 1925

Mme Jeanne Menard
1923 Classe enfantine puis Cours élémentaire, jusqu'en juillet 1952

Mme Jeanne Lecomte
année?
 
Mme Laurent

Mme Bréhel ? à vérifier (venant de Pluduno)
directrice, nomination juillet 1930

Mme Hesry
Années 50, en même temps que Mme Ménard

Arlette Sommer
en 1967-1968
nommée ensuite à l'école des Fontaines à Dinan le 23 septembre 1968
 
 
Marie Chauvin (venant de Caulnes) CP
en 1968 jusqu'en 1989
 
Odette Le Forestier
avant 1968
 
Mme Rivière
En septembre 1967, Mme Rivière vient de La Garaye où elle enseignait de septembre 1965 à juin 1967. Pendant l'année scolaire 1967-1968 à Broussais, elle avait la classe de CP (photo de classe dans cet article). Sans doute a-t-elle continué ?


Mlle Gabriellle Labbé
est devenue directrice de l'école primaire quand celle-ci a été indépendante du Lycée de jeunes filles, rue Broussais.

Christine Arribart (était à l'école annexée au collège des garçons jusqu'en 1965 et aux Fontaines en 1967)
après 1968 et avant 1970, CM2 et directrice avant Bernard Simon.

Lucienne Reverdy (vient de Léhon et remplace Mme Le Forestier)
de 1981 à 1993 (retraite)

Bernard Simon 
En 77 et avant, classe de CM2
direction jusqu'en 1998. Avant M. Simon, il n'y avait pas de maternelle. 

Anne Simon
Arrivée quelques années avant M. Simon, en retraite en septembre 1997, classe de CM1

Marie-Thérèse Chardevel CE2 (à remplacé Mlle Labbé)
1972-1988 (retraite)

Mme Le Calvez
Classe enfantine de 1979 (date de création) jusqu'en 1996, avec Jacqueline Bossard comme aide maternelle

Mme Reverdy
Nomination en septembre 1981, vient de l'école Chauffepieds
 
Liliane Moizan CE (vient d'Evran)
de 1989 jusqu'en 1996

Joël  Séquard (a remplacé Mme Chardevel)
1988-1999
Directeur de 1998 à 1999, décédé en novembre 2022.
 
Gwenaëlle Grivaud, arrivée en septembre 1997, remplace Anne Simon
 
Stéphanie Le Pentrec, classe de CE1, départ en 1997
 
Véronique Toutain-Roussel, arrivée en septembre 1997
 
 
 

Anecdote

 

 

Voici une petite anecdote où l'on va voir que parfois certaines sanctions ont du mal à passer.

 

A priori, réprimander une élève est quelque chose qui arrive assez souvent dans la vie d'une directrice de collège et d'école. Mais si cette fillette s'appelle Danielle Mitterrand ( à cette époque Danielle Gouze), c'est autre chose ! Surtout quand devenue adulte, elle consigne cette histoire dans un livre de mémoires... 

 

Danielle est née en 1924, elle a 6 ans, et c'est la fille d'Antoine Gouze, le principal du collège des garçons de Dinan, arrivé en 1930. Danielle est scolarisée au collège des filles mais elle va en être renvoyée par la directrice, Marie Talet !

La directrice, cataloguée comme « bigote », est accusée d'avoir privé la fillette d'une récompense (deux bonbons), une manière écrit Danielle Gouze « de manifester sa haine pour les laïcs ».   

 

Certaine de son bon droit, Danielle veut réparer « cette injustice flagrante». L'enfant décide d'aller se servir elle-même et en met plein ses poches pour en donner à ses camarades. Une fois retrouvée, la coupable est, sur ordre de la directrice, juchée sur une table. Les élèves défilent devant elle. 

 

Danielle Mitterrand n'a pas de mots assez durs pour condamner la directrice : « Son sens du châtiment n'hésita pas à pousser l'humiliation à l'extrême », « les manigances de cette bigote de directrice », « J'en fis une dépression nerveuse à six ans »...

 

Chacun se fera son idée sur cette affaire et sur l'objectivité de ce témoignage où sous la plume de Danielle Mitterrand, Marie Talet apparaît comme une personne injuste, sectaire et haineuse. Mais l'ensemble de l'existence de Marie Talet invite à une certaine réserve sur ces propos d'enfant vexé par une sanction.

 

Danielle Mitterrand, Le livre de ma mémoire, Jean-Claude Gawsewitch Editeur. 2007






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Lien interne
 
Autre article sur Marie Talet avec des documents historiques sur la Déportation, cliquer ici








1 commentaire:

  1. Cet article n'a pas été simple à écrire car il y avait peu de sources disponibles. Mais le résultat est satisfaisant car les origines du collège sont maintenant plus claires. Et la satisfaction c'est par exemple ce message reçu en décembre 2021 de Nicolas Hérissé, principal du collège Broussais :
    "Un grand merci pour cet énorme travail que je vais partager avec toute l'équipe ! La lecture de votre article vient chambouler notre "histoire" (celle que l'on s'est construite à partir de ce qui a été transmis oralement sans source fiable)"

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