dimanche 1 octobre 2023

L'histoire de l'Ecole Diwan à Dinan

Ecole Diwan 
Cité Amiral de la Bretonnière. Dinan.
Création de l'établissement à Dinan: 2000- en fonctionnement
 
L'école Diwan scolarise des enfants largement en dehors de la ville de Dinan mais a choisi de s'installer dans la ville centre. A ce titre elle fait partie du paysage scolaire dinannais. 

Dinan a toujours su scolariser les enfants d’âge primaire de la commune mais elle a souvent fait beaucoup plus en accueillant généreusement sur son territoire de nombreux enfants des communes périphériques. La ville a ainsi été ouverte à la création d’autres établissements comme l’école Diwan qui a scolarisé, depuis l’année 2000, des enfants de Dinan et des environs, dans un projet d’immersion en langue bretonne, avec des classes de maternelle et de primaire. C’est une école laïque, sous contrat avec l’Éducation Nationale. Les parents sont fortement impliqués dans la vie de l’école. 
 

 
L'origine de l'école Diwan de Dinan. 1998
Annie Thoraval était dans le petit groupe qui a répondu à l’appel pour créer une école Diwan dans la région de Dinan. Elle raconte : "A l'origine de l'école, ce fut Marie-Emmanuelle Vallée, dite Manou, qui habitait Le Hinglé. Elle donc a voulu inscrire son aîné à l'école Diwan, a pris l'annuaire : rien dans le secteur. Elle a appelé Diwan Breizh où on lui a répondu " Il n’y a pas d’école dans votre secteur mais à vous d'en créer une !". Comme Marie-Emmanuelle Vallée avait du temps, de l'énergie communicative, elle a mis des annonces dans la presse locale et le projet a démarré ainsi. A la toute première réunion au Hinglé, il faisait 12°, c’était en plein mois de décembre 98".
 
Le communiqué passé dans Ouest-France le 11 mars 1998 fait même mention d'une réunion qui se serait tenue au printemps et non en hiver...
 
11 mars 1998 Ouest-France

Un article de Ouest-France daté du 10 avril 1998 va donner une grande visibilité au projet. On reconnait sur la photo Annie Thoraval, 4e en partant de la gauche et Marie-Emmanuelle Vallée-Henry, tout à fait à droite.


Texte de l'article du 10 avril 1998 :

"Alors que 2 500 personnes défilaient dans les rues de Rennes pour réclamer la reconnaissance officielle de la langue bretonne, d'autres se réunissaient à Le Hinglé, pès de Dinan pour mettre sur pied la création d'une école Diwan dans le secteur Dinan-Saint-Malo. En présence de Pierre le Bihan, vice-président du Centre culturel Breton de Saint-Malo, une quinzaine de personnes étaient réunies pour lancer ce projet.

Marie-Emmanuelle Vallée-Henry est à l'origine de ce projet. Installée récemment au Hinglé, cette mère de 2 enfants en bas âge, a constaté le vide existant en matière d'enseignement de la langue bretonne dans la région. Il n'y a pas d'école Diwan entre Saint-Brieuc et Rennes. Persuadée qu'il y a une demande dans ce secteur, Marie-Emmanuelle a décidé de se lancer dans l'aventure et de réunir autour d'elle des personnes convaincues et à fortes motivations. 
Celles-ci, du reste, sont diverses : du soutien apporté par le Centre culturel breton de Saint-Malo en passant par l'adulte désirant apprendre le breton et les parents voulant transmettre un patrimoine culturel à leurs enfants, la palette est large. 
 
Les chiffres montrent le succès grandissant des écoles Diwan. 1977 : ouverture des deux premières écoles maternelles à Ploudalmézeau (Finistère) avec 15 enfants. 1988 : ouverture d'un collège au Relecq-Kerhuon (8 élèves au collège, 136 en primaire, 272 en maternelle). 1994 ouverture du lycée (18 élèves en classe de seconde).
Les cinq premiers écoliers à l'école Diwan de Ploudalmézeau et Denez Abernot, leur instituteur, le 23 mai 1977. Archives Marc Le Tissier
 
En 1995, ce sont 24 établissements Diwan qui fonctionnent en Bretagne avec 1 400 élèves. « Loin d'être, un cercle fermé, il semble bien au contraire que le système pédagogique Diwan développe chez l'enfant des qualités d'ouverture et de tolérance. Le système d'immersion dans la langue bretonne au niveau des maternelles, rejoint le désir exprimé par le ministre Claude Allègre, d'apprentissage d'une autre langue dans les écoles primaires ». 
C'est pour ces raisons, que Marie-Emmanuelle Vallée et ses partenaires, ont mis sur pied le week-end dernier, le comité de soutien pour la création d'une association qui devrait voir le jour sous peu. A noter que dans l'article 3 de sa charte, Diwan précise qu'elle « est indépendante par rapport à toute formation politique, philosophique, confessionnelle, syndicale... » Pour ouvrir une école Diwan, il faut compter une quinzaine d'enfants. 
 


Le projet se précise. 1999

Le 18 mars 1999, Ouest-France publie un article intitulé "La motivation des parents" avec pour but de donner la parole aux pionnières d'une école prônant le bilinguisme breton-français dans le pays  de Dinan !

Agnès, Pleurtuit : « Je ne suis pas née en Bretagne, mais je suis quand même attachée à la culture bretonne. La langue en fait partie. » Marie-Emmanuelle, Le Hinglé : « Je ne suis pas bretonnante, mais je me sens Bretonne. Je voudrais que mes deux enfants aient la chance de connaître le bilinguisme. Une école Diwan peut aussi créer une dynamique culturelle dans la ville. » Natalie, Anglaise installée à Pleslin : « Les classes sont moins chargées que dans le système classique. C'est plus motivant pour les instituteurs, qui peuvent s'intéresser à la personnalité des enfants. Et la pédagogie par immersion, ça marche. » Christine, La Richardais : « La culture bretonne, la musique, ça me touche. Je suis du pays gallo, je le parle en famille, mais le breton, c'est plus sérieux. »


 
L'ouverture de l'école Diwan. 31 Août 2000
 
Une réunion se déroule le vendredi 26 mai 2000 au Centre social de Dinan dans le but but de finaliser l'ouverture de l'école Diwan du Pays de Rance. Vingt personnes sont présentes, elles sont très déterminées.
Diwan Dinan 29 mai 2000 Ouest-France

A gauche Yves Boulard, président de l'association et Annie Thoraval.

L'école Diwan ouvre le 31 août 2000, rue du Colombier, dans les anciens locaux d'un cabinet conseil.
Et, fait unique dans l'histoire de Diwan, il y a eu 2 minutes dans le journal de PPDA le soir même !

Le 1er septembre, Ouest-France titre : Deux ans et demi de travail pour aboutir à la rentrée 2000.

Diwan à Dinan 1er septembre 2000 Ouest-France
 
 "Diwan vient d'ouvrir sa 30e école à Dinan, avec dix bambins. qui ont fait leurs débuts en maternelle jeudi matin. Pendant tout l'été, les parents et l'enseignante, Myriam Chopin, ont travaillé à donner un visage attrayant aux murs de ce qui était naguère un cabinet comptable. 

Depuis la première réunion publique, en mars 1998, l'association Skol bro ar renk (école du pays de Rance) a fait la preuve de sa détermination dans une Haute-Bretagne réputée peu bretonnante. Le petit noyau de parents éclatés entre Pleurtuit, Saint-Malo, Dinard et Dinan a réussi à garder le cap et faire aboutir le projet. 

Pendant que les enfants se familiarisent avec une langue qui, jeudi matin, leur était complètement étrangère, les parents continuent de faire corps autour de leur école pour en assurer la gratuité. Frais de fonctionnement et loyer sont à la charge de l'association. 

Seul le salaire de l'enseignante est assuré par Diwan breizh. « Le plus important, c'est l'état d'esprit de notre association, insiste le président, Yves Boulard. Le bilinguisme n'est pas le repli identitaire, mais l'ouverture, nous sommes tous d'accord là-dessus. » 

Le nombre d'enfants était un peu juste pour cette première rentrée mais c'est suffisant au début car il a beaucoup de choses à mettre en place. 

La déclaration officielle du 19 octobre 2000 parait au journal officiel. L'association s'appelle KUZUL SKOAZELL DIWAN BRO AR RENK DIWAN PAYS DE RANCE. Son objet est la création, la promotion, le développement et la gestion de l’école Diwan en pays de Rance.



Diwan Dinan 10 décembre 2000.

Les effectifs vont vite progresser : 12 élèves en janvier 2001 et 21 en septembre 2001. 

Des locaux scolaires sont alors attribués par la Mairie dans l'école Chauffepieds qui avait fermé auparavant. Les enfants pourront manger à la cantine du collège  Vercel ou au Foyer Yves Blanchot avec les anciens.

L'école est connectée à Internet, l'abonnement coûtant 150 francs par mois, la commune prend les frais à sa charge. L'ancien mobilier de l'école maternelle est offert gracieusement à l'école Diwan pour faciliter son installation.

Diwan Dinan 21 juin 2001 Ouest-France

 
Les différents locaux occupés par Diwan à Dinan
L'école Diwan va donc occuper différents locaux : rue du Colombier, deux années dans l’ancienne école maternelle Chauffepieds, deux années dans l'ancienne infirmerie des casernes, puis rue Maurice Tardivel, dans une partie des locaux libérés de l’école de la Ruche et enfin dans l'ancienne école Yvonne-Jean Haffen
Cette "cohabitation" avec les écoles publiques, venant souvent de subir des fermetures de classes, n'a pas été sans poser de problème. D'autre part, au Conseil municipal, les débats ont parfois été houleux sur la question de Diwan. 
La presse locale s'est souvent emparée de ce sujet polémique, nous en trouverons quelques échantillons au cours de cette histoire de Diwan à Dinan.
Retour sur ces débats...
 
 
De nouveaux locaux pour l'école Diwan à la rentrée de septembre 2001 
La jeune école Diwan de Dinan a été créée à la rentrée 2000 mais déjà ses premiers locaux de la rue du Colombier ne conviennent plus car le nombre d'élèves a beaucoup augmenté.
Dans un article du 21 juillet 2001, Paul-Emmanuel Galland, rend compte du débat passionné qui a occupé une heure et demie de la réunion du conseil municipal :

"A l'origine de ce long débat, la décision du maire René Benoit de soumettre aux élus la mise à disposition de locaux à l'association. Car à Dinan, le protocole signé le 28 mai entre Andrew Lincoln, président de Diwan Bretagne et Jack Lang, ministre de l’Éducation nationale, sur l'intégration des écoles bretonnantes à l'enseignement public se conjugue avec un problème très pratique. L'école a terminé l'année avec 19 élèves et Stéphane Jéhanno, président de l'association Diwan Pays de Rance, annonce 23 inscriptions à la rentrée. Pas question donc de rester dans les locaux exigus qu'elle louait rue du Colombier et qui ne peuvent pas accueillir plus de 19 enfants".

Jack Lang et Andrew Lincoln. Photo Le Télégramme

Yvonne-Jean-Haffen : conseil d'école réservé

« Le protocole d'accord vise à intégrer Diwan dans l'enseignement public, mais l’Éducation nationale ne se précipite pas pour nous donner des consignes, a noté René Benoit en lançant la discussion. J'ai reçu Andrew Lincoln et Stéphane Jéhanno il y a une quinzaine de jours et ils m'ont présenté leur demande de locaux. » Dans un premier temps, la Ville a pensé installer Diwan dans les locaux libres de l'école Yvonne-Jean-Haffen. 

René Benoit. Photo 2008
 
« Le conseil d'école a été consulté et s'est montré beaucoup plus réservé que je ne le pensais. Il n'a pas fermé la porte mais a demandé une négociation avec Stéphane Jéhanno ».  Une négociation impossible en pleines vacances scolaires. Ce « non, mais... » a poussé le maire à trouver une autre solution. « Nous n'avons que deux ou trois locaux libres, a-t-il expliqué. Mais le 2e étage de l'ancienne école Broussais pourrait convenir. Et les enfants pourraient prendre leurs repas au collège, le directeur est d'accord. C'est une solution et il n'y en a pas beaucoup d'autres ».  Au-delà de la nécessité de trouver un point de chute pour ces enfants, le débat s'est engagé au fond sur la nature de l'enseignement bilingue, un débat qui a dépassé les traditionnelles limites entre majorité et minorité.

« Nous sommes dans une période de latence où nous ignorons quels sont nos devoirs ou nos droits et sommes dans le même temps soumis à une « gentille pression amicale », a souligné Eric Fest, conseiller municipal de la minorité. « Diwan est une association au bilan remarquable mais qui n'a pas raison sur tout. Elle doit faire preuve d'autant de tolérance qu'elle demande aux autres ».  En cause, la pédagogie d'apprentissage du breton par immersion : chez Diwan, les enfants doivent parler breton et uniquement breton. « Apprendre le breton avant le français est pari difficile à gagner, selon Eugène Doublet, lui aussi conseiller de la minorité. Mais si c'est un pari réaliste il faut l'appliquer aux autres langues ».  

Eugène Doublet 2001

Certains sont allés plus loin. « Je suis hostile au fait qu'une langue régionale minoritaire soit traitée à égalité de droit avec le français », a annoncé Lucien Laplanche, adjoint aux affaires générales. « On nous demande de prendre une décision sur une base floue, a noté Yann Le Guiffant, adjoint à la culture. Nous ne devons pas créer un ghetto qui conduirait à des situations difficiles. Un préalable à l'examen du problème serait le retrait du principe d'immersion totale. » Un retrait qui semble difficile à envisager, pas plus qu'un retour en arrière du ministère.

 

Suspension de séance

Chose exceptionnelle, la séance a été suspendue pour permettre à Stéphane Jéhanno, président de Diwan Pays de Rance, de faire valoir ses arguments. « J'ai entendu des propos choquants, a-t-il regretté. Il faut dépassionner le débat, nous ne vivons pas sur un repli identitaire et vu la teneur du débat, il faut discuter. La solution Broussais nous convient parfaitement et je suis persuadé qu'une école Diwan à Dinan présente un intérêt ».  Un intérêt manifestement relevé par les conseillers qui ont autorisé le maire à poursuivre les négociations avec l'école Diwan (21 pour, 3 contre, 4 abstentions), « pour trouver une solution provisoire », a précisé le maire. 

Ils se sont ensuite montrés plus favorables à l'installation de l'école dans des locaux libres d'une publique (15 voix) plutôt qu'à une solution d'indépendance (7 pour). Cet avis n'est que consultatif puisque le maire a rappelé que la décision lui reviendrait.

 

L'école Diwan intègre les locaux de l'ancienne maternelle de Chauffepieds. 2001 

La solution apportée aux problème de locaux de l'école Diwan est trouvée pendant l'été 2001. Un article de Christelle Guibert, dans l'édition de Ouest-France du 28 août, fait le point sur la situation :

Diwan Dinan avec Myriam Chopin et Sandra Thépot, institutrices et Evelyne Rebours et Claire Etienne, aides-maternelles. 28 août 2001 Ouest-France


Sandra Thépot, nouvelle institutrice Diwan
 

"Selon les propres mots du maire René Benoit, la rentrée scolaire de l'école bretonnante Diwan dans les murs de Chauffepieds constitue « le seul véritable événement de cette rentrée scolaire 2001 sur la ville ». Les prises de position, parfois très sèches et définitives, émanant aussi bien de la minorité que de la majorité lors du dernier conseil de juillet, y sont certainement pour autant que les nouveaux locaux de Chauffepieds dans ce qualificatif.

Les locaux de l'ancienne école Chauffepieds. Photo RF

Les arguments des élus résonnent encore aux oreilles de Stéphane Jéhanno, le président de l'association Dinan Bro ar Renk qui gère l'école Diwan. « Je ne m'attendais pas à un débat de cette nature, expliquait-il hier à deux jours de la rentrée. Nous demandions juste des locaux pour cette année de transition avant les textes officiels de la circulaire sur l'intégration de Diwan dans le giron public en janvier 2002. »


Stéphane Jéhanno se dit encore « choqué », des propos entendus lorsque l'aménagement de Diwan dans une partie de l'école Yvonne Jean-Haffen avait été envisagé. « On nous a traités de sectaires parce que nous avions certaines conditions pédagogiques. Sur la cour de récréation par exemple. Il est important pour nous que les enfants puissent aussi s'amuser en parlant breton, que le breton ne soit pas seulement assimilé à du travail de classe. Dans une cour où la majorité des élèves chahuteront en français, ce n'est pas possible. » Mais il y a fort à parier que le débat sur le bilinguisme et surtout son intégration concrète dans le public ne font que débuter, à Dinan comme sur le reste de la Bretagne.

En attendant, à Diwan, on prépare avec le sourire cette année transitoire. « La municipalité a plutôt bien géré ce dossier, concède Stéphane Jéhanno. Les trois pièces de Chauffepieds dans les anciennes classes du service éducatif du patrimoine sont beaucoup plus adaptées et surtout aux normes. » Myriam Chopin, l'institutrice, confirme d'un hochement de tête : « C'est sans comparaison possible ! »

Il fallait bien ces trois pièces, deux classes et une garderie pour cette seconde rentrée scolaire. Diwan avance un chiffre de 23 inscriptions sûres, « peut-être 24 », contre 10 en 2000 et finalement 8 élèves le premier jour de rentrée l'an passé. Les bons résultats aidant et surtout la fiabilité de la structure scolaire établie, Diwan avait terminé l'année scolaire avec 19 élèves.

À Chauffepieds, Diwan dispose surtout d'une belle cour de récréation. « Les services techniques de la ville sont passés vérifier la solidité des clôtures et remplacer l'électricité », constate Stéphane Jéhanno. Finalement, à un jour de la rentrée, ne subsistaient que deux incertitudes. « Nous ne savons pas encore où les élèves vont manger », confiait Stéphane Jéhanno hier après-midi. En soirée, Daniel Mallet, l'adjoint aux affaires scolaires disait attendre une réponse du collège Roger-Vercel pour jeudi soir. « Les élèves de Diwan pourraient y manger vers 11 h 30. En attendant la réponse du principal et l'ouverture du collège, ils mangeront pour les cinq premiers jours de rentrée au foyer Yves-Blanchot. Les repas seront distribués par la cantine de la ville un peu avant 11 h 30. »

L'autre incertitude réside dans le prix du loyer que la ville demandera à l'association. « On nous a promis qu'il ne sera pas élevé », rappelle Stéphane Jéhanno. Hier soir, le maire confirmait sa promesse. Le montant sera largement inférieur aux 3 000 F mensuels qui grevaient l'an passé le budget de Diwan Bro ar Renk.

 

L'année 2002

L'école Diwan s'intègre dans le paysage dinannais et développe des liens avec les personnes âgées de la résidence du Jardin anglais (ci-dessous au retour d'une journée au zoo de la Bourbansais).

Diwan Dinan 6 avril 2002 Ouest-France

Mais, au mois de juillet, l'existence de l'école Diwan est encore débattue au conseil municipal et à la communauté de communes...

Diwan Dinan 4 juillet 2002 Ouest-France

10 juillet 2002 Ouest-France

En septembre 2002, Stéphane Jéhanno cède la place de président à Gwendoline Corre (en photo en bas à droite de l'article). Lors de l'assemblée générale de l'association. Les effectifs sont en hausse et on parle déjà du changement de locaux. 

 

30 septembre 2002 Ouest-France

 
En 2003
Le samedi 5 avril 2003, Diwan organise une matinée portes-ouvertes dans ses nouveaux locaux de l'ancien quartier des casernes. Les deux institutrices sont Gwenaëlle Ramard et Sandra Thépot.

28 mars Ouest-France

Diwan Dinan 7 avril Ouest-France
 
La rentrée 2003-2004 s'annonce favorablement car les effectifs augmentent très sensiblement. Klervi Prigent arrive dans l'équipe enseignante et rejoint Gwenaëlle Ramard qui assure la direction. Les deux Atsem sont Evelyne Rebours et Gwénaëlle Baudure.
 
L'année 2004
Pour la fin de l'année scolaire 2004-2005, l'école vise à ouvrir une troisième classe.
 


Le 30 juin 2004. Au port de Dinan. Sortie sur la Rance. photo Ouest-France

Ci-dessous, une photo avec Gwenaëlle, Françoise et Gwenaëlle en 2004
 
28 août 2004. Photo Ouest-France


La question de l'école Diwan à la Ruche. 2005-2009

L'école de La Ruche. Photo RF 2015
 
En juin 2005, l'école ouvre ses portes pour faire découvrir son enseignement immersif.
28 juin 2005 Ouest-France
 
Après avoir passé 5 années dans l'ancienne école maternelle de Chauffepieds, Diwan ira à la Ruche en septembre. C’est ce qu’explique l’article suivant de Ouest-France daté du 6 juillet 2005 : « Troisième déménagement en cinq ans d'existence pour Diwan. Après l'ancienne maternelle Chauffepieds et la caserne Beaumanoir, l'école bretonnante s'installera dans les locaux de l'école de La Ruche à la rentrée prochaine. « Le bail, précaire et révocable qui nous lie à Diwan s'achève fin juillet. Comme nous souhaitons créer un pôle d'enseignement supérieur dans les bâtiments occupés actuellement par l'école, il nous fallait trouver une autre solution. Le président de Diwan, M. Croguennec avait entendu dire qu'il y avait des locaux vides à la Ruche. Nous avons étudié sa proposition et nous l'avons acceptée », raconte le maire René Benoit.

L'affaire fait grand bruit à la Ruche.

Le maire a pourtant pris les devants en livrant l'information au conseil d'école dès le 7 juin, où « des critiques ont été émises », reconnaît-il, puis en organisant une réunion de concertation entre les directions et les représentants des parents d'élèves de Diwan et de La Ruche le 29 juin. « L'entretien a été particulièrement agréable, des parents d'élèves de la Ruche ont même dit leur intérêt pour la culture bretonne », affirme René Benoit.

Le ton est tout autre aujourd'hui. « Comment faire côtoyer une école et une association d'enseignement privé sur un même site ? Cette proximité ne va-t-elle pas entraîner une confusion pour de nombreuses familles au détriment du service public ? » interroge l'association des parents d'élèves, présidée par Emmanuel Roncière, dans un communiqué. « Diwan est une école laïque en instance d'obtenir un contrat d'association », répond René Benoit, qui « en appelle à la sagesse ».

L'affaire survient dans un contexte tendu. Les parents d'élèves de la Ruche n'ont visiblement pas digéré le démantèlement du groupe scolaire. Alors qu'ils s'étaient prononcés à 69 % pour un regroupement de tous les élèves du quartier à La Ruche, pour faire face à l'érosion des effectifs, la mairie a préféré répartir les maternelles à la Ruche et les primaires à l'école Yvonne-Jean-Haffen. C'est pourquoi, il restait quatre classes vacantes à la Ruche. Ils redoutent aujourd'hui que l'installation de Diwan ne mette « un terme à la perspective de regroupement sur un seul site ». « Si demain, les effectifs continuent de baisser, il sera très facile de déménager Diwan, qui ne compte que 40 élèves, à Yvonne-Jean-Haffen », répond René Benoit. Autrement dit, en anglais : Wait and see.

 
 L'école Diwan à la Ruche
 
En février 2006, l'école Diwan propose un après-midi portes- ouvertes. L'occasion pour les parents d'élèves de présenter le fonctionnement et la vocation de leur établissement. Jean-Yves Croguennec est le président de l'association de parents d'élèves. il précise aux parents que Diwan à Dinan, "c'est quarante enfants repartis en trois classes, avec des professeurs qui s'expriment aussi bien en français qu'en breton, pour une immersion totale. Par ailleurs, des cours de breton pour tous sont proposés toutes les semaines. En projet, la mise en place de travaux manuels avec des intervenants s'exprimant en breton pour les 7-11 ans". 

Jean-Yves Grogennec à gauche. En classe 13 février 2006. Ouest-France

Portes ouvertes et Kermesse à l'école Diwan de Dinan 28 juin 2006
 

 

Diwan dans l'ancienne école Yvonne Jean-Haffen, cité Amiral de la Bretonnière. 2009

Enfin une solution pérenne a été trouvée avec l’installation de Diwan dans les locaux où se trouvait l’école Yvonne Jean-Haffen, cité Amiral de la Bretonnière. Le nombre d’enfants scolarisés est en progression. L’école qui comportait une dizaine d’enfants à son ouverture  scolarise 105 élèves pour 5 classes en 2009. Le recrutement est alors de plus en plus dinannais.
 
L'école Diwan de Dinan à l'école Yvonne-Jean Haffen 4 septembre 2009

 
Le 11 février 2011, Ariane Guguen, la directrice, est interrogée dans Ouest-France. C'est l'occasion de parler des effectifs et du personnel enseignant : "Nous avons 73 élèves pour les trois classes et bientôt une quatrième (maternelle et élémentaire). Il y a quatre enseignantes, Gwenaëlle Ramard (CP, CE1), Gwenaël Vidal (CE2, CM1, CM2), Ariane Guguen (toute petite, petite et moyenne section) ainsi qu'une remplaçante rattachée à l'école, Marzhina Broudic".

Ariane Guguen, directrice de Diwan Dinan 11 février 2011

Cette rétrospective se termine en 2011 pour garder le recul nécessaire à l'écriture de l'histoire. Mais, bien entendu, Diwan à Dinan se vit au quotidien et on peut retrouver cette actualité sur le compte Facebook de l'école, en cliquant ici !
 

 
Sources
 
Archives de Ouest-France et du Télégramme
 
Correspondances avec les responsables de Diwan à Dinan en 2015.
Correspondance avec Annie Thoraval (2022-2023).

Lien pour accéder au Facebook de l'école Diwan, ici
 
 A suivre : l'histoire de l'école Diwan à Saint-Brieuc commencée en 1979, cliquer ici
 
Si vous avez des éléments pour compléter cet article  (photos, témoignages...) merci d'utiliser le formulaire de contact en haut à droite...
 

Retour vers le sommaire du blog des écoles de Dinan en cliquant ici


 
 Galerie de photos


La photo a été prise lors du passage de la Redadeg 2012 : une grande fête de la Bretagne et un parcours de 1500 km en 2012  de Brest à Douarnenez. La Redadeg est une course de relais lancée en 2008 et qui a lieu tous les deux ans. Festive, populaire et engagée, elle traverse la Bretagne, de jour comme de nuit, pour symboliser la transmission d’une langue bretonne vivante, créative et dynamique, à travers les générations et les territoires. Pour soutenir des projets en faveur de la langue bretonne les kilomètres sont vendus et le bénéfice est redistribué à diverses associations.

Le relais a été transmis de la mairie jusqu’à la porte St Louis. Le matin, deux classes de Diwan se sont retrouvées avec leurs homologues du Sacré-Cœur pour une rencontre de Gouren (lutte bretonne) suivie par un temps de danses bretonnes.


Les locaux de l'école Diwan de Dinan, 2016. (photo R.Fortat)

Fête pour les 15 ans de l'école Diwan de Dinan



En classe à l'école Diwan de Dinan




Retour vers le sommaire du blog des écoles de Dinan en cliquant ici





Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire